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Déconfinés, vraiment ? Déconfinement et écrans : on fait le point  

  • Conseil pratique
L’addiction aux écrans chez les jeunes

Du 17 mars au 11 mai, la France a connu une phase inédite de confinement. L’arrêt des commerces, le télétravail et l’interdiction de la plupart des déplacements ont profondément modifié nos comportements. En ce qui concerne le temps d’écran et la surexposition des plus jeunes aux appareils numériques, cette période a conduit certaines familles à modifier leur approche. Voici donc l’heure du bilan.

Temps d’utilisation des écrans pendant le confinement : le bilan

Cela n’a été facile pour personne. Entre la fin mars et la mi-mai, dans combien de familles s’est déroulé le scénario du « je te laisse devant un dessin animé le temps de mon call / ma réunion » ? Nos domiciles se sont transformés en lieux de travail et en écoles improvisées, du jour au lendemain.

La situation est vite devenue paradoxale : nous n’avons jamais eu autant besoin des écrans pendant cette période, malgré le fait que l’on sache aujourd’hui qu’ils nuisent, à trop haute dose, au développement des enfants et à la santé de tous.

Pendant deux mois, ces tablettes, ces smartphones, ces ordinateurs ont eu un statut particulier : notre fenêtre sur le monde, notre gagne-pain, notre moyen de nous divertir en famille ou de garder nos enfants en lien avec leur scolarité. Difficile donc de pointer la pratique excessive de votre enfant côté tablette si vous-mêmes devez passer la plupart de votre journée devant votre ordinateur.

D’après l’Ifop, trois quarts des 15-34 ans ont passé plus de trois heures sur leur smartphone, et la moitié plus de quatre, pendant le confinement, chaque jour. Chez les plus jeunes, téléviseurs et tablettes ont vu leur temps d’utilisation quotidien augmenter d’au moins 1 heure dans la majorité des familles. On estime même à 10 % le nombre de parents ayant observé une consommation accrue de trois heures quotidiennes !

Bilan qualitatif du confinement : il y avait aussi de bonnes choses sur les écrans

Si le temps d’exposition aux écrans des enfants et adolescents a augmenté durant ces deux mois, un nouvel usage, plus pédagogique, de ces appareils, s’est imposé. Une bonne nouvelle, quelque part : la qualité a parfois compensé la quantité.

Parmi les initiatives les plus enrichissantes, la chaîne France 4 a bousculé ses programmes pour se transformer en chaîne de l’enseignement, avec des émissions de vulgarisation et des modules d’une demi-heure par niveau scolaire, pour pouvoir continuer à suivre des cours.

L’éducation a été l’une des priorités de ces deux mois. Outre l’Espace Numérique de Travail (ou ENT) du ministère, le site du CNED « Ma classe à la maison » présente un avenir envisageable pour l’enseignement à distance, et une application raisonnable du numérique dans la famille.

Culturellement, le bon usage des écrans auprès du grand public a été manifeste. Que l’on songe aux nombreuses captations musicales mises en ligne gratuitement sur Culturebox, aux vidéos de l’INA sur la plateforme Madelen ou aux livres numériques à disposition sur fnac.com, Gallica ou Lecteurs.com, l’offre a été très riche en la matière.

 

Réguler le temps d’écran après le confinement : comment faire / quel planning familial ?

L’un des enseignements de ce confinement reste que l’organisation de la vie permet une meilleure entente. Pour réussir à jongler entre télétravail, vie de famille, loisirs et apprentissage, nous sommes nombreux à avoir établi des horaires un peu plus stricts qu’à l’accoutumée, et un calendrier pour remplir nos journées de la meilleure façon possible.

Sur la question du temps d’écran, le déconfinement s’accompagne donc d’une prise de conscience des éventuelles limites à poser. Faire de cette période un moment d’échange lucide avec votre enfant ou votre adolescent, sera la clé pour résoudre une éventuelle surexposition. Le souvenir du confinement constituera une base de départ pour dire « il y a un temps pour tout », et dire stop à des séances interminables de jeu sur tablette ou de Snapchat. Et aussi valoriser les pauses en extérieur, les activités de plein air, la promenade, enfin à nouveau possibles…

C’est tout l’enjeu de la solution parentale 4teens, qui se propose aujourd’hui d’adopter une démarche basée sur l’éducation positive. Elle est un outil de régulation, qui permet de définir des plages horaires correspondant au bon usage, au bon moment, des outils numériques. 4teens invite également à discuter, de manière ouverte, des besoins de chaque enfant en matière d’écran, suivant les ressentis respectifs.

Le confinement a ouvert plus d’une porte pour apprendre à vivre ensemble en étant à l’écoute des besoins de chacun. Ces mois à venir seront l’occasion de confirmer qu’une vie numérique moins longue mais mieux usitée représente une voie pour la paix des familles !