Plus de sérénité à la maison : l’approche Faber et Mazlish, pour une meilleure communication

Parentalité bienveillante, empathie, communication non violente… L’éducation positive recouvre un large éventail de notions qui peuvent servir à instaurer une meilleure entente entre les membres d’une même famille. Base de cela, l’approche Faber et Mazlich se concentre sur le dialogue pour résoudre et empêcher les conflits du quotidien.

Un pilier de l’éducation positive : l’approche Faber-Mazlich

C’est un best-seller des années 1980. Il se nomme Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent. Signé Adele Faber et Elaine Mazlish, ce livre innovait en devenant un guide de communication entre les parents et leurs enfants, en se basant sur un des fondamentaux de l’éducation positive : l’écoute attentive des sentiments et des perceptions d’autrui.

Le principe fondateur de l’approche Faber et Mazlish passe par le respect de l’enfant comme individualité propre, capable de ressentir et d’exprimer des émotions positives et négatives. Le parent doit ainsi accueillir la parole de ses enfants, pour développer son autonomie, sa sensibilité, son souci des autres. La méthode encourage ensuite la coopération, plutôt que la punition, comme moteur de la relation.

L’approche Faber-Mazlich, concrètement : des paroles à suivre

Véritable guide de communication, le plus connu des livres d’Adele Faber et Elaine Mazlish présente une manière d’interagir avec ses enfants dans la bienveillance et le respect. Parmi les possibilités offertes dans cette boîte à outils de communication, on demande ainsi aux parents de proposer des choix multiples plutôt que d’imposer, de le conforter dans ses espoirs raisonnables plutôt que d’anticiper une déception, ou encore de le motiver à persévérer en décrivant ses efforts de manière neutre.

La description figure parmi les piliers de l’approche : on se doit de ne pas juger telle action du quotidien, mais de rappeler les efforts, d’établir la réalité de façon factuelle. Constater, par exemple, que la table n’est pas encore mise, en guise de « rappel », peut être verbalement moins conflictuel qu’un « tu n’as pas mis la table ! » réprobateur… De même on va substituer la deuxième personne du singulier, forcément inquisiteur, au profit d’un « je », qui nous permet aussi d’exprimer nos sentiments et de faire comprendre à l’enfant qu’on a besoin de sa coopération, et que l’on fixe les limites en fonction de notre sensibilité et non de manière coercitive.

La résolution des problèmes, une clé de l’approche Faber et Mazlish

Les deux auteurs décrivent également une méthode positive et bienveillante pour la résolution de problèmes, basée sur un schéma en cinq étapes. Dans le cadre du temps d’écran, pour prendre un exemple d’actualité, cela s’articule dans cet ordre :

-d’abord exposer à l’enfant votre avis sur une question qui le concerne, en l’espèce lui expliquer que vous comprenez qu’à son âge, il a le droit d’avoir un smartphone et d’y accéder, et que le priver engendrerait trop de frustrations

-puis exposer vos propres remarques, affectives : « le fait que tu passes trop de temps sur ton smartphone m’inquiète, cela peut freiner ton attention à l’école et te coupe du monde réel »

-écouter ce qu’il peut suggérer comme solution venant de lui, puis lui exposer les vôtres

–noter toutes les solutions relatives au temps d’écran, sans ordre de préférence, peu importe si elles paraissent disproportionnées ou fantaisistes

–choisir ensemble celles que l’on va tester, en privilégiant les plus concrètes et celles sur lesquelles émerge un consensus.

La parentalité positive, dans ce cadre, suppose une certaine attitude de la part des individus : enfants comme parents doivent être calmes, attentifs, et l’on doit se tenir prêt à recueillir la parole, peu importe sa teneur.

4Teens, dont la philosophie s’est écrite à partir de la philosophie positive, préconise cette approche au moment d’adopter une solution de contrôle parental, pour laquelle l’enfant et le parent vont identifier les besoins et objectifs de manière concertée, pour le bien-être et le développement des adolescents !